dissertation sur les fables de la fontaine imagination et pensée
Limagination qui se meut dans le domaine des apparences contribue pourtant à façonner la réalité, à l’interpréter. Puis contrefit le mort, puis le ressuscité. Jean de La Fontaine, Fables (VII-XI) : Imagination et pensée au xviie siècle. Après avoir publié en 1664 ses Contes et nouvelles en vers, Jean de La Fontaine se fait
Corrigé2006: la dissertation. Dissertation : La fiction au service de la vérité et de la morale. I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET. Sujet Contraintes. 1. "Malgré ses airs de conte fantastique, cette légende est vraie d'un bout à l'autre" Comprendre comment ce qui n'est pas réel peut cependant être vrai. 2.
Jeande La Fontaine, Fables (livres VII à IX) / parcours : Imagination et pensée au XVIIe siècle. Voltaire, L'Ingénu / parcours : Voltaire, esprit des Lumières. Mais rien n’interdit à l’élève, à partir de ses propres lectures, d’enrichir sa réflexion par des exemples empruntés à l’actualité par exemple. La réussite d'un essai suppose donc trois types de connaissances
Atravers « La laitière et le pot au lait », La Fontaine, en moraliste classique, prononce un éloge de la simplicité et dénonce les illusions de l’imagination. Mais il donne également à la fable ses lettres de noblesse littéraires en inscrivant ce genre dans le plus pur classicisme : plaire et instruire dans la mesure et la raison.
Penséeset regards mesurés sur le monde Valeurs et esthétique classiques au service de la réflexion. Si elle n’aborde pas directement La Fontaine, L’Étude sur les moralistes français apporte un éclairage sur la morale classique, sur le positionnement de l’intellectuel classique sur la maladie et mort, la tristesse ou l’ambition.Les fables des livres VII à IX apparaissent
Chatroulette Français Sur Roulettechat Rencontres Au Hasard. Comment peut-on s'aveugler assez pour appeler les fables la morale des enfants, sans songer que l'apologue, en les amusant, les abuse ; que, séduits par le mensonge, ils laissent échapper la vérité et que ce qu'on fait pour leur rendre l'instruction agréable les empêche d'en profiter ? Les fables peuvent instruire les hommes ; mais il faut dire la vérité nue aux enfants sitôt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever. On fait apprendre les fables de La Fontaine à tous les enfants, et il n'y en a pas un seul qui les entende. Quand ils les entendraient, ce serait encore pis ; car la morale est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait plus au vice qu'à la vertu. Ce sont encore là direz-vous des paradoxes. Soit ; mais voyons si ce sont des vérités. Je dis qu'un enfant n'entend point les fables qu'on lui fait apprendre, parce que quelque effort qu'on fasse pour les rendre simples, l'instruction qu'on veut en tirer force d'y faire entrer des idées qu'il ne peut saisir, et que le tour même de la poésie, en les lui rendant les plus faciles à retenir, les lui rend plus difficiles à concevoir, en sorte qu'on achète l'agrément aux dépens de la clarté. […] Passons maintenant à la morale. Je demande si c'est à des enfants de dix ans qu'il faut apprendre qu'il y a des hommes qui flattent et mentent pour leur profit ? On pourrait tout au plus leur apprendre qu'il y a des railleurs qui persiflent les petits garçons, et se moquent en secret de leur sotte vanité ; mais le fromage fondu gâte tout ; on leur apprend moins à ne pas le laisser tomber de leur bec qu'à le faire tomber du bec d'un autre ? C'est ici mon second paradoxe, et ce n'est pas le moins important. Suivez les enfants apprenant leurs fables, et vous verrez que, quand ils sont en état d'en faire l'application, ils en font presque toujours une contraire à l'intention de l'auteur, et qu'au lieu de s'observer sur le défaut dont on veut les guérir ou préserver, ils penchent à aimer le vice avec lequel on tire parti des défauts des autres. Dans la fable précédente, les enfants se moquent du corbeau, mais ils s'affectionnent tous au renard ; dans la fable qui suit, vous croyez leur donner la cigale pour exemple ; et point du tout, c'est la fourmi qu'ils choisiront. On n'aime point à s'humilier ils prendront toujours le beau rôle ; c'est le choix de l'amour-propre, c'est un choix très naturel. Or, quelle horrible leçon pour l'enfance ! Le plus odieux de tous les monstres serait un enfant avare et dur, qui saurait ce qu'on lui demande et ce qu'il refuse. La fourmi fait plus encore, elle lui apprend à railler dans ses refus. Dans toutes les fables où le lion est un des personnages, comme c'est d'ordinaire le plus brillant, l'enfant ne manque point de se faire lion ; et quand il préside à quelque partage, bien instruit par son modèle, il a grand soin de s'emparer de tout. Mais, quand le moucheron terrasse le lion, c'est une autre affaire ; alors l'enfant n'est plus le lion, il est moucheron. Il apprend à tuer un jour à coups d'aiguillon ceux qu'il n'oserait attaquer de pied ferme. Dans la fable du loup maigre et du chien gras, au lieu d'une leçon de modération qu'on prétend lui donner, il en prend une licence1. Je n'oublierai jamais d'avoir vu beaucoup pleurer une petite fille qu'on avait désolée avec cette fable, tout en lui prêchant toujours la docilité. On eut peine à savoir la cause de ses pleurs ; on la sut enfin. La pauvre enfant s'ennuyait d'être à la chaîne, elle se sentait le cou pelé ; elle pleurait de n'être pas loup. Ainsi donc la morale de la première fable citée est pour l'enfant une leçon de la plus basse flatterie ; celle de la seconde une leçon d'inhumanité ; celle de la troisième, une leçon d'injustice ; celle de la quatrième, une leçon de satire ; celle de la cinquième une leçon d'indépendance. Cette dernière leçon, pour être superflue à mon élève, n'en est pas plus convenable aux vôtres. Quand vous lui donnez des préceptes qui se contredisent, quel fruit espérez-vous de vos soins ? Mais peut-être, à cela près, toute cette morale qui me sert d'objection contre les fables fournit-elle autant de raison de les conserver. Il faut une morale en paroles et une en actions dans la société et ces deux morales ne se ressemblent point. La première est dans le catéchisme, où on la laisse ; l'autre est dans les fables de La Fontaine pour les enfants, et dans ses contes pour les mères. Le même auteur suffit à tout. Composons, monsieur de La Fontaine. Je promets quant à moi de vous lire avec choix, de vous aimer, de m'instruire dans vos fables ; car j'espère ne pas me tromper sur leur objet ; mais, pour mon élève, permettez que je ne lui en laisse pas étudier une seule jusqu'à ce que vous m'ayez prouvé qu'il est bon pour lui d'apprendre des choses dont il ne comprendra pas le quart ; que, dans celles qu'il pourra comprendre, il ne prendra jamais le change, et qu'au lieu de se corriger sur la dupe, il ne se formera pas sur le fripon. Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation, livre II, Une licence une liberté
Description de l’éditeur Une nouvelle collection dédiée aux œuvres intégrales 1 re du BAC et à leurs parcours associés !Parcours associé Imagination et pensée au XVIIe siècleRésumé de l'œuvre Dix ans après le premier recueil des Fables, La Fontaine publie les cinq livres d'un deuxième recueil, auquel il accorde un grand prix ce sera son " livre favori " dit-il dans la fable liminaire à Madame de Montespan, grâce auquel il " ose espérer une seconde vie ". Assurément, les lecteurs de tous les âges et de tous les temps feront leur miel de ces récits dont la délicatesse de l'écriture et l'imagination puissante servent un faisceau inépuisable de significations. Lire et comprendre l'œuvre • Tous les repères sur Jean de La Fontaine et le contexte de l'œuvre • Des encarts culturels et des éclairages au fil du texte • Des explications de texte avec une question de langue pour préparer l'oralPréparer le Bac 50 pages pour préparer vos élèves aux épreuves écrites et orales du Bac ! L'œuvre • Des tests de lecture de l'œuvre • Les clés pour bien connaître l'œuvre l'art du récit et de la mise en scène, la satire... Le parcours • Tout pour comprendre le parcours les thèmes clés imagination, fiction, raison, morale..., des groupements de textes complémentaires, des citations, des prolongements artistiques... • Vers le Bac des sujets de dissertation traités, des points de méthode et des outils pour préparer l'oral du Bac GENRE Professionnel et technique SORTIE 2020 20 mai LANGUE FR Français LONGUEUR 244 Pages ÉDITIONS Nathan TAILLE 47,3 Mo
FABLES J. de La Fontaine Fiche de lecture Jean de La Fontaine 1621-1695 a quarante-six ans quand, en mars 1668, Barbin, éditeur prestigieux de Boileau et de Racine, fait paraître les six premiers livres des Fables choisies et mises en vers par M. de La Fontaine. Elles sont précédées d'une Épître à Monseigneur le Dauphin, le fils de Louis XIV, alors âgé de sept ans ; d'une Préface qui proclame que […] […] Lire la suite LA FONTAINE JEAN DE 1621-1695 Écrit par Tiphaine ROLLAND • 3 158 mots • 3 médias La Fontaine est à la fois l’auteur le plus unanimement célébré de la littérature française et l’un des plus difficiles à saisir. Un peu comme Perrault avec ses Contes du temps passé, il s’est identifié avec le genre ancien qu’il a rénové ses Fables résonnent partout, dans les écoles primaires qui les inscrivent dans les mémoires juvéniles, comme à l’univer […] […] Lire la suite CONTES DE FÉES, Madame d'Aulnoy Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 222 mots La comtesse d'Aulnoy Marie Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d'Aulnoy, 1650-1705 est surtout connue, au xvii e siècle, pour le scandale énorme dont elle a été l'objet. Elle fut en effet convaincue, en 1669, d'avoir dénoncé à tort son mari, le baron d'Aulnoy, pour avoir tenu des propos outrageants contre le roi. Cette calomnie, qu'elle et sa mère avaient diffusée pour se débarrasser d'un […] […] Lire la suite L'ASTRÉE, Honoré d'Urfé Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 511 mots On a, de nos jours, trop tendance à négliger les grands romans des xvi e et xvii e siècles. On se fie à Cervantès pour repousser les romans de chevalerie, on croit sur parole les Scarron, Sorel et autres Furetière, qui parodient les auteurs d' Amadis , de L'Astrée et du Grand Cyrus , en ignorant trop souvent que tous ces gros ouvrages ont fait l'objet d'un véritable culte. Le succès de L'Astré […] […] Lire la suite L'AUTRE MONDE OU LES ÉTATS ET EMPIRES DE LA LUNE, ET LES ÉTATS ET EMPIRES DU SOLEIL, Savinien Cyrano de Bergerac Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 131 mots L'Autre Monde ou les États et Empires de la Lune , de Savinien Cyrano de Bergerac 1619-1655, rédigé vers 1650, a d'abord circulé sous forme manuscrite, avant de paraître après la mort de l'auteur, en 1657, mais modifié au regard des manuscrits retrouvés, qui datent de 1653 environ. Le Bret, ami de l'auteur et éditeur de l'écrit libertin, ne souhaitait pas affronter la censure. Cette première pu […] […] Lire la suite LES AVENTURES DE TÉLÉMAQUE, F. de Fénelon Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 080 mots François de Salignac de la Mothe Fénelon 1651-1715 compose en même temps, de juillet 1694 à mars 1695, Les Aventures de Télémaque et les études préparatoires à L'Explication des maximes des saints , durant les conférences d'Issy pourparlers avec Bossuet, évêque de Meaux, à propos de la question du quiétisme, ce courant mystique qui sera condamné en 1699 par l'Église catholique et qui entraîner […] […] Lire la suite LES FEMMES SAVANTES, Molière Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 679 mots • 1 média Avant-dernière comédie de Molière 1622-1673 , Les Femmes savantes font écho aux Précieuses ridicules 1659 qui ont ouvert la carrière parisienne de l'auteur. Sur le même motif les femmes et leur volonté de prétendre au savoir et à l'art dans une société de salon, Molière est passé d'une pièce en un acte et en prose, fondée sur des types, faisant la satire de précieuses provinciales entichée […] […] Lire la suite
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Bonjour tout le monde ! Voilà, j'ai une dissertation à faire sur les fables de la Fontaine et plus particulièrement leur aspect éducatif car en effet, Rousseau ne pensent pas quelles sont destinées aux enfants. Pour mon plan j'ai, dans une première partie illustré la thèse de Rousseau puis les antithèses. Ma prof m'a dit de ne pas faire 3 parties, je suis en seconde, ce n'est pas grave oui,j'ai commencer par le "non" de "est ce que les fables sont elles éducatives" mais il me convenait mieux comme ça puisque le "oui" est en fait les réponses au "non" . Je l'ai fait et je viens vous demander votre avis. Est ce que j'ai fais des fautes? Orthographe, syntaxe? Est ce que j'utilise un bon langage? N'est ce pas trop familier? Où est ce que j'ai fais des erreurs et quelles solutions me proposez vous? D'ailleurs, je suis nulle en annonce de plan, celui ci me parait pas top... Bref, j’aimerais savoir si selon vous, c'est une bonne disserte. Merci d'avance ce que j'ai fais attention, pavé Lorsque Jean De La Fontaine publia ses fables en 1668, il les dédicaça à des enfants ainsi, il annonça ouvertement ses aspirations didactiques. Le corbeau et le Renard », La Cigale et la Fourmi », nous avons tous appris à l'école ces Fables de la Fontaine qui connurent en leur temps un glorieux succès pour l'originalité des récits et le caractère attrayant du monde à peine un siècle plus tard, Rousseau, écrivain des lumières, critiqua ces fables dans Émile ou de l'éducation, un traité éducatif, Émile n'apprendra jamais rien par cœur, pas même les fables, pas même celles de La Fontaine, toutes naïves, toutes charmantes qu'elles sont » en effet, selon lui, la difficulté tant sur le fond que la forme des Fables de La Fontaine empêchent l’enfant d’accéder à la morale faute de compréhension qui les pousseraient aux vices. Dès lors, ont peut se demander si les fables de La Fontaine ne visent réellement que les plus petits. Que faut-il en penser ? Les fables ne sont elles pas une lecture pour les enfants ? Seraient-elles réservées aux adultes ?Nous verrons dans un premier temps que certes, Rousseau a raison sous bien des aspect néanmoins nous démontrerons, dans un second temps le dessein de Jean de La Fontaine. Enfin, nous conclurons par un compromis. Pour Rousseau, on ne peut instruire correctement les enfants à l'aide des fables car le langage est peu approprié à la psychologie de l'enfant, que les histoires sont pour la plupart du temps négatives et invraisemblable et que le sens moral qu'on veut lui transmettre sera mal interprété. Au point de vue de la forme, Les fables sont rendues complexes par leur vocabulaire, leur syntaxe et leurs allusions. En effet, Le niveau de langue dans les Fables de La Fontaine est soutenu et souvent peu compréhensible pour des enfants. Ce langage est imprécis, parfois contradictoire ou fait preuve de pléonasmes Le corbeau, honteux et confus ». Le manque d'explications au niveau du vocabulaire n' est pas assez explicite pour un enfant, par ailleurs, L'enfant demandera pourquoi l'on parle autrement en vers qu'en prose. Que lui répondrez-vous ? »souligne Rousseau car pour lui, la prose est plus intelligible que la poésie, De plus, de nombreuses allusions apparaissent, elles peuvent être historiques ou littéraires tels que celles de La Laitière et le Pot au lait avec Picrochole, Pyrrhus… », L’un étant guerrier risible inventé par Rabelais, l’autre un roi des Perses. On peut aussi voir des allusions mythologiques , par exemple dans les animaux malades de la peste, avec l’Achéron. Quel enfant sera t'il renseigné au préalable sur ces références, avant lecture de ces fables ? Au point de vue du sens,Il faut accorder à Rousseau que les fables présentent souvent une vision pessimiste de la vie, et pense que les fables sont d'une cruauté qui n'est pas éducative La Cigale n'a plus de quoi vivre et se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue » , le Loup a faim un loup survient a jeun qui cherchait aventure et que la faim en ces lieux attirait », les Animaux sont victimes de la peste ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » ,c'est ainsi que Par le biais de ces animaux, La Fontaine montre la nature humaine sous un aspect déplaisant. Quel enfant souhaite connaître des horreurs pareilles ? Quelle enfant souhaite entendre des histoire triste ? Par ailleurs, Rousseau critique dans son traité le caractère invraisemblable des histoires racontées Les renards parlent donc ? Ils parlent donc la même langue que corbeaux ? » En effet, il pense que chaque vérité ou leçon doit être dite comme elle est et non pas cachée par une histoire servant d'habit que l'enfant ne pense pas à enlever. l’apologue, en les amusant, les abuses » Il ne faudrait donc pas leur énoncé une vérité déguisée, et donner des exemples concrets que l'enfant serait plus capable d' assimiler . L'auteur de l’Émile démontre également dans son ouvrage que les fables sont immorales, n’ont aucun intérêt pédagogique, risquent de ne pas parvenir à l'effet escompter et sont plus adaptées aux adultes. Effectivement, les trompeurs et les plus forts sont toujours représentés de manière avantageuses et les victimes sont souvent naïves Le Loup et l'Agneau » commence bien par La raison du plus fort est toujours la meilleure »… En outre, Il est rare que le lecteur s'apitoie sur le sort des victimes. De plus, Rousseau démontre que leur effet est contre productif vous croyez donner la cigale en exemple et ils prennent la fourmi », car en effet un enfant peut prendre le mauvais exemple puisque généralement il s'identifie au plus fort par désir de se mettre en valeur On n’aime point à s’humilier ils prendront toujours le beau rôle ; c’est le choix de l’amour-propre, c’est un choix très naturel. Or, quelle horrible leçon pour l’enfance ! », Par exemple dans le Corbeau et le Renard, l'enfant se mettra plutôt à la place du plus rusé, le renard. Aussi, risque-t-on de ne pas atteindre le but recherché, c'est à dire, transmettre la morale, car, bien que l'on enseigne aux jeunes enfants la bonté de la générosité, le Renard ici raille le corbeau qui pourtant, lui donne son fromage. On retrouve cette même situation dans La cigale est la fourmi, ainsi, la fourmi est sarcastique vis à vis de la Cigale et refuse de partager un seul petit bout de mouche ou de vermisseau » ici la morale implicite échappe aux enfants, au lieu d'y voir un éloge au travail, un éloge du partage, que feraient les enfants ? Ils se moqueront, des autres, profiteraient de leur générosité, prenant le Renard ou la fourmi pour exemple ? Qu’est ce que l'enfant tire de ces fables ? Qu'on y gagne à flatter hypocritement les autres, comme dans le Corbeau et le Renard ? La raillerie n'est pas à imiter, or, les fables se basent sur cette conduite immorale. De surcroît, l’enfant lisant La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf » découvrirait l’orgueil et la jalousie, celui qui lirait Conseil tenu par les Rats » découvrirait l’égoïsme ,On s'aperçoit donc que les enfants ont du mal à percevoir le côté moral des fables, c'est pourquoi ce genre de lecture est plus adapté aux adultes, aux doctes, qui décèlent plus facilement un fond politique et philosophique plus complexe qu'il n'y paraît plus particulièrement à partir du Livre VII, où l' on constate que ces fables ne sont plus dédicacés aux enfants mais aux adultes comme Mme de Montespan, et où l'on trouve des récit abordant des sujets plus graves et difficiles d'accès pour les enfants comme dans la fable La Cour du Lion » Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, » qui critique les courtisans et leur influence du Roi et ce dernier , par conséquent, les fables visent des catégories précises de personnes ainsi que des règles pour bien se conduire dans la haute société, l'enfant n'est donc pas concerné. La thèse défendue par Rousseau,qui était le premier à avoir penser à la pédagogie et les moyens d'éducation envers les enfants, est, que si une fable use d'un vocabulaire trop soutenu, que le merveilleux ne cache pas la cruauté du récit et prend le pas sur l'argumentaire, ceci rend le récit infructueux car l'enfant ne comprend pas la morale implicite et, impressionné par l'esprit le plus rusé, mis en valeur par le merveilleux,mais bien souvent le plus hypocrite, risque de prendre cet exemple pour modèle. C'est ainsi que les fables ne puissent être éducatives pour de jeunes personnes. A présent nous nous intéresserons à une seconde partie. Nous verrons dans cette seconde partie que le récit, que l'on nomme le corps » peut être tout à fait compréhensible pour des enfants sous certaines conditions et que l'univers plaisant du monde animal mis en place est dénonciateur des mœurs mais qu'il ne faut cependant pas négliger l'enseignement, l’âme » à tirer. C'est le plus important, selon Jean de la Fontaine. Vivacité et récit original, le caractère plaisant du monde animal, par bien des aspects, la fable est propre à attirer les enfants cependant, Rousseau n'as pas tord lorsque qu'il énonce le fait que les fables ne sont pas évidente à comprendre. Mais est ce une raison justifiable pour les laisser de côté et ne choisir que des ouvrages simplistes pour participer à l'éducation des enfants ? Il accuse les Fables de manquer d'explications quant au vocabulaire soutenu, cependant Rousseau omet de penser que la lecture doit se faire accompagner d'un adulte. Ainsi, celui-ci pourra s'arrêter sur les mots difficiles et le lui expliquer. Cette lecture est un bon moyen d'apprendre le vocabulaire. Les histoires sont utiles pour apprendre à parler .Sans compter que, pour Rousseau, l'enfant a plus de mal à comprendre un discours qui n'est pas naturel. Mais, en terme d'antithèse, la poésie est justement plus attrayante, en particulier quand elle est raconté. Il est vrai que se retrouver devant un ouvrage uniquement composé en vers n'est pas nécessairement plaisant, mais pour un enfant, la versification des fables permet de retenir plus l'attention qu'une simple histoire. De plus, les fables sont de natures courtes, ce qui facilite la lecture quand on sait qu'un enfant se lasse très et arrive peu à se concentrer. Au choix, s'il faut enseigner aux enfants, autant le faire de façon ludique. Le fabuliste le souligne une morale nue apporte de l'ennui ».c'est pourquoi Les fables éveillent l'imagination car elles sont poétiques, imagées,stimule aussi la mémoire. et sont une porte d'entrée dans la complexité du monde adulte. A travers les animaux, La Fontaine décrit des situations injuste qui sont des réalités que nous ne devons pas cacher, pas même à des enfants, qui, d'autant plus, étaient d'actualités à la cours du Roi Louis XIV et dénonce certains défauts humains. Dans sa préface, La Fontaine nous fait part de son opinion quant au but de ses fables ces fables sont un tableau ou chacun de nous se trouve dépeint ». D'une part, Rousseau accuse les fables d'imposer une certaine cruauté du monde humain à l’enfant mais, par singulière contradiction, il critique le caractère invraisemblable des fables alors que La Fontaine met en scène un univers merveilleux qui permet d'atténuer la cruauté pourtant mise au jour dans le récit, comme dans le Loup et l'Agneau » qui se termine par le décès de ce dernier. Sans cet univers fictif, l'histoire racontée serait effectivement difficilement supportable. D'autre part, La Fontaine avec ses fables, critiquait l'absolutisme du roi et procédait a une satire déguisée de la monarchie en s'inspirant de sa propre vie, notamment suite à l'injuste arrestation de Fouquet, par exemple les obsèques de la Lionne » souligne l'influence délétère des courtisans de Louis XIV, en référence à Colbert Les animaux malades de la peste » qui dénonce de même les jugements de cour », capables de condamner l’innocent injustement. De plus, La Fontaine parle de nos défauts humains sans ambiguïté et qu'un enfant peut très bien comprendre comme la radinerie, l'avarice, l'inattention et indique dans sa préface que, grâce au fable, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable de grande choses » et que il faut leur apprendre aux enfants ce qu'est un lion , un renard, ainsi du reste, et pourquoi l'on compare quelque fois un homme à ce renard ou à ce lion » et ceci, encore, peut se faire également accompagné d’un adulte lui expliquant la morale, le but du récit. . On peut aussi contrer Rousseau car il ne faut pas donner aux enfants une image utopique du monde et de la société, les fables montrent une vision réaliste du monde et préparent les enfants à la vie. Nous savons que la fable a pour objectif d'illustrer une morale. Celle ci n'est jamais claire, et exprime diverses observations tirées d'expériences multiples et le but de ses ouvrages est didactique, de même que La Fontaine écrivit des panégyriques au petit fils du Roi et au duc de bourgogne, des enfants. Nous avons vu précédemment que La Fontaine fait de toute réalité la matière d'un enseignement et se considère comme un moraliste, qui décrit les mœurs plutôt que comme un moralisateur qui donne des leçons de morale en nous faisant part de ce qu'il a appris quant à la nature humaine avec l'anthropomorphisme. Par l'illustration, la fable incite à la réflexion et demande un effort d’interprétation, en laissant l'enfant comprendre le sens du nous procédons à un raisonnement qui convient bien à un jeune esprit, car celui ci s'enracine dans une situation concrète et sollicite activement l'imagination, et qui en plus, est plus instructif que la méthode qui consiste à donner la règle avant l’application. À l'argument de Rousseau, pour qui les fables auraient un effet contre productif quant aux enfants, nous réponds que, pour La Fontaine, un enfant est apte à comprendre le sens de la morale et sait différencier les vices de la vertu. Il ne faut pas sous estimer la pensée d'un enfant car celle ci s'avère solide. De plus Les fables ne sont pas toutes naïves comme l'énonce Rousseau, car elles apprennent aux enfants qu'il faut se méfier des sophistes, des flatteurs et des hypocrites, d'où la morale du Corbeau et le Renard » Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute », nous observons ici que ces fables enseignent comment survivre là où les puissants ont le pouvoir et où l'on risque toujours d'avoir affaire à plus fort ou plus rusé que soi aussi bien sous une monarchie qu’à la cour de récréation. La fable met aussi en garde contre les actes irréfléchis et imprudents, comme de descendre dans un puits sans savoir comment remonter dans Le renard et le Bouc. Ces histoires inculquent donc des valeurs comportementales qui aident le lecteur à subsister dans la société. La morale ressort dans chaque fable, par exemple la fable le chat et les deux moineaux » nous apprend qu'il faut se méfier de l'eau qui dort ou encore dans Le laboureur et ses enfants », et dans la cigale et la fourmi », Fontaine démontre l'importance du travail car le travail est un trésor ». L'enfant, comme dit Rousseau, s'identifie en effet aux personnages, oui, mais Le fabuliste a pour but de l'inciter à se remettre en question et ainsi corriger ces défauts. La fable est attrayante pour les enfants notamment avec le monde animal, la versification qui la rend plus poétique et la mise en place du merveilleux qui permet d'atténuer la cruauté dénonciatrice qui pourtant, persiste dans le récit et par le biais duquel nous pouvons en tirer un enseignement. Il convient de nuancer le débat Rousseau n'as pas tord quand il enonce » le fait qu'un enfant risque de ne pas comprendre les mots de vocabulaire , et, qu' il faudrait eviter au plus jeunes enfant les récits plus difficiles dans leur vision du monde , prenons pour exemple les Animaux malades de la peste », qui n'est certainement pas destiné au jeune public, il faut donc faire œuvre de pédagogue et selectionner les fables en fonction de l'âge de l'enfant. Ainsi nous pouvons dire que les fables touchent quand même le jeune public, car , avec la médiation d'un adulte, sont essentiel dans la formation morale des enfants pour qu'ils découvrent les aléas de la société et que certaines sont plaisantes et adaptées pour les jeunes esprits par le caractère merveilleux mis en place par le monde animal. Mais les adultes eux même tirent profit de ces fables,et y decèlent » des allusions quant à la politique et des subtilités qui peuvent échapper aux final, la pluralité des lecteurs possibles fait des fables de la fontaine le chef d'oeuvre qu'elles sont. Qu'on la lise enfant, adolescent ou adulte, ont y trouve toujours de nouvelles satisfactions, ces fables constituent un monument de notre littérature, c'est aussi la raison pour laquelle les fables sont toujours d'actualités dans l'enseignement scolaire. Ceci en est la preuve.
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