faire entrer un religieux dans un monastère

Autreaspect, un séjour dans une abbaye ou un monastère peut être l’opportunité d’une retraite spirituelle. Avec introspection et recueillement, l’idée est de marquer une pause dans son quotidien, se retrouver et se ressourcer pour mieux reprendre le rythme de sa vie. Au cours d’une retraite spirituelle dans une abbaye ou un monastère, un accompagnement religieux est Icivous trouvez la solution exacte à Faire Entrer Un Religieux Dans Un Monastère pour continuer dans le paquet CodyCross Faune Et Flore Groupe 175 Grille 2. Solution pour Faire Entrer Un Religieux Dans Un Monastère. CLOITRER. Précédent. Suivant . Solutions du même Grille. Réunion Entre Spécialistes Solidarité Féminine Copeaux Ou Boulettes Médicamenteuses Magnifier Unnouveau monastère va se vider de ses religieux dans les prochains mois. Les sœurs clarisses qui étaient à Bastia depuis 1851 vont rejoindre Sartène dans le courant du mois de septembre Eneffet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Faire entrer un religieux dans un monastère. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. quiest la compagne de angèle herry En effet, elle s’est faite connaître pour ses vidéos et storys décalées. La belle brune alterne alors télévision et théâtre. Chatroulette Français Sur Roulettechat Rencontres Au Hasard. Le port d'un signe ou d'un vêtement religieux est la liberté de se vêtir pendant le temps et sur le lieu de travail n'est pas une liberté fondamentale titleContent. L'employeur peut ainsi interdire certaines tenues ou accessoires ou imposer le port de certaines tenues pour des raisons de sécurité, de santé ou d'hygiène le cas, par exemple, d'incompatibilité entre le port d'un signe religieux et d'un équipement obligatoire de également le cas de risques mécaniques ou chimiques accrus par le port de vêtements ou d'insignes non savoir une clause du règlement intérieur peut interdire à un salarié en contact avec la clientèle le port de tout signe manifestant des convictions salarié n'est pas autorisé à cacher son visage lorsqu'il travaille dans un lieu ouvert au public ou un organisme chargé d'une mission de service public. Il peut s'agir des commerces, cinémas, banques, mais aussi par exemple d'une clinique tenues rendant impossible l'identification de la personne sont interdites. Il peut s'agir notamment d'une cagoule, d'un voile intégral burqa, niqab, etc..En cas de non respect, le salarié risque une amende de 150 € revanche, cette interdiction ne concerne pas le salarié qui travaille dans une entreprise dont l'accès est réservé au personnel. Vous qui avez soutenu en 2013 une thèse sur la transmission des savoirs dans les monastères tai lue du Laos, pourriez-vous nous expliquer la place du bouddhisme dans la République démocratique populaire du Laos ? 1 Front lao pour la construction nationale, Les religions en RDP Lao, Vientiane, département des Reli ... Selon le Département des affaires religieuses du Front lao pour la construction nationale FLCN, le Laos est un pays qui compte officiellement 67 % de bouddhistes1 dans un pays d’environ 7 millions d’habitants. Dans les groupes de langue tai comme les Lao, les Thaïs de Thaïlande, les Tai Lue, les Yuan du nord de la Thaïlande, les Tai Khuen de l’est du Myanmar, tout jeune homme est censé se faire ordonner » au cours de sa vie pour une période déterminée. On distingue les novices des bonzes pali. bhikkhu ; lao. khuba. Il existe deux rites d’entrée en religion. Le premier est appelé pabbajjā lao. banphasa. Il correspond à l’admission à la vie monastique en tant que novice. Le second rite nommé upasampadā acceptation permet à l’individu âgé d’au moins vingt ans d’être admis en tant que bonze. Le jeune garçon qui a été admis en tant que novice devra suivre dix règles tandis que l’individu qui a été ordonné en tant que bonze suivra désormais deux cent vingt-sept règles. Pour nos lecteurs qui ne sont pas familiers de ce pays, pouvez-vous expliciter la place du monastère dans la société laotienne actuelle ? D’après les statistiques fournies par le Front lao pour la construction nationale pour l’année 2008, le Laos comptait un total de 20 608 moines et novices dispersés dans 4 860 monastères. Les pôles bouddhiques les plus importants sont les villes possédant des écoles de monastère. Appelés en lao honghian phasong écoles de la communauté monacale, les centres d’études bouddhiques du Laos sont les écoles, collèges, lycées et universités qui dispensent des enseignements bouddhiques et séculaires aux novices et aux moines. Ces établissements sont sous la responsabilité du ministère de l’Éducation. Les premières écoles de monastères apparaissent au début du xxe siècle. L’administration française au Laos voulait s’appuyer officiellement sur les monastères de villages existants pour développer un enseignement de base. Puisque chaque village lao possédait son monastère où tous les enfants étaient censés y faire un stage, l’administration voulait profiter de cette occasion pour instaurer l’enseignement primaire. Le financement des bâtiments du monastère provient des villageois tandis que les enseignants reçoivent un salaire du ministère de l’Éducation. Les novices continuent d’être nourris par la population locale. Leur matériel scolaire est généralement pris en charge par les donateurs ou bien acheté par eux-mêmes grâce aux dons reçus lors des cérémonies. À côté de ces monastères reconnus officiellement comme centres d’étude par le ministère, il existe de nombreux monastères de villages ou de forêt. Les activités au sein des monastères de villages sont similaires à celles des honghian phasong puisque les novices partagent leur temps entre l’étude dans un établissement scolaire et les activités quotidiennes du monastère dont l’apprentissage des textes, les pratiques rituelles telles que la récitation d’hommage au Trois Joyaux, la quête prandiale, l’entretien du monastère ou encore la méditation. Les monastères de forêt sont des monastères où les moines et les novices séjournent essentiellement pour pratiquer la méditation. Ainsi, la préfecture de Vientiane comprenait 4 995 moines et novices au sein de 514 monastères incluant tous types de monastères, la province de Champassak avec 3 847 moines et novices dans 618 monastères, la province de Savannakhet pourvue de 2 705 moines et novices hébergés dans 744 monastères, la province de Luang Prabang avec 1 582 moines et novices pour 235 monastères et enfin la province de Sayabouri accueillant 1 355 moines et novices dans 306 monastères. Dans un rapport entre le nombre d’effectifs et le nombre de monastères par province, ce sont les provinces de Vientiane, Luang Prabang et Champassak qui comportent le plus de moines et novices par monastère. Les deux universités bouddhiques du pays, Vat Ongteu à Vientiane et l’université de Champassak, respectent des quotas leur permettant d’accueillir environ 200 moines par an. Carte 1 – Effectifs de moines et novices au Laos Au début du siècle, et jusque dans les années 1950, l’institution monastique était celle qui dispensait majoritairement l’apprentissage de l’écriture et de la lecture uniquement aux jeunes garçons. Les filles en sont donc complètement exclues. Depuis quelques décennies, l’école est devenue progressivement l’institution éducative la plus fréquentée au Laos. Selon les chiffres du ministère de l’Éducation laotien, environ 784 000 élèves se rassemblaient sur les bancs de l’école primaire en 2016 et on comptait un peu plus de 547 000 élèves dans le secondaire pour la même année. Les statistiques rassemblées par le Front lao pour la construction nationale, et présentées ci-dessous, montrent clairement que le pourcentage des effectifs par rapport à la population laotienne décline. Année Population Nombre de bonzes et de novices % par rapport à la population 2005 5 880 000 22 172 0,37 % 2008 6 205 000 20 608 0,33 % Si sa fonction éducatrice a fortement diminué, le monastère continue d’assurer une fonction religieuse et sociale importante. Dans les activités rituelles, que ce soit au sein du monastère ou de la maison, l’offrande pali. dāna régit la relation entre les bonzes et les villageois. Les bonzes sont fréquemment appelés pour venir accomplir un service religieux dans des maisons privées à l’occasion d’une naissance, de la célébration d’une nouvelle maison, pour permettre la guérison d’un malade, pour accomplir des rites pour le mort ou encore pour l’entrée d’un fils au monastère ou tout simplement pour permettre l’obtention de mérites. Les laïcs recherchent le mongkhun, c’est-à-dire ce qui est de bon augure », propice », et ce par l’intermédiaire des formules des bonzes. Le villageois croit au karma, c’est-à-dire en la rétribution de ses actes pali. kamma. Il espère acquérir des mérites pour ses proches vivants ou défunts et pour lui-même par les offrandes qu’il fait aux bonzes. En échange de ces offrandes, il espère également éloigner les calamités et obtenir la santé, la prospérité, le bonheur. Ainsi, la tâche principale du bonze est d’assurer les rites permettant aux villageois d’acquérir des mérites en récitant des formules. Pouvez-vous nous expliquer la place que les textes de l’enseignement du bouddhisme réservent aux filles et aux femmes ? Si de manière générale, le passage au monastère est une marque de l’identité masculine dans le village, l’identité féminine est définie autrement. Par exemple, la place du tissu dans la vie des femmes des villages tai lue est importante. Dans les villages Tai Lue de la Nam Bak province de Luang Prabang, tisser est une pratique exclusivement féminine. Toutes les mères du village apprennent le tissage à leurs filles, le plus souvent vers l’âge de douze ans. La qualité d’une jeune fille est notamment estimée à la qualité de son tissage. C’est bien souvent durant les vacances scolaires qu’elles leur montrent comment tisser des pha pu to drap de table, phahom couverture ou encore pha pu non drap de lit. Le statut de la femme, et plus particulièrement celui de la mère dans l’enseignement bouddhique au Laos, est hautement estimé. La société lui accorde généralement la charge d’éduquer l’enfant. Quant au père, il lui revient le devoir de subvenir aux besoins de la mère et des enfants. La famille nombreuse avec plus de deux enfants demeure le modèle familial. Le nombre idéal d’enfants par famille varie selon les groupes ethniques. Chez les Hmong, population montagnarde, il n’est pas rare de compter plus de quatre enfants dans un même foyer. Chez les Lao, le nombre d’enfants par famille est généralement compris entre deux et quatre enfants. En majorité, les foyers lao comprennent les parents, grands-parents et les enfants. Dans la région de Vientiane, le nombre de personnes vivant dans le même foyer est compris entre cinq et six. Dans les régions fortement peuplées par des ethnies montagnardes, le nombre de personnes par maison est compris entre six et huit. On peut donc estimer à quatre le nombre d’enfants par famille dans ces régions. Le pourcentage des enfants entre zéro et cinq ans est élevé dans les régions les plus isolées et où l’accès à la santé et au planning familial est plus limité. Par ailleurs, le célibat demeure l’exception. D’après le recensement de la population nationale et des ménages en 2005, on estime qu’entre 75 % et 80 % des personnes âgées entre vingt-cinq et cinquante-neuf ans sont mariées. Vientiane connaît l’un des taux de mariage le plus bas du Laos ce qui peut s’expliquer entre autres par une évolution des traditions. On constate par ailleurs un tout petit pourcentage de personnes divorcées d’1,4 %. De manière générale ou du moins en milieu rural, la femme sans enfant et la femme stérile ne sont pas bien considérées. Les enfants permettent notamment d’aider les parents aux champs ou de subvenir financièrement à leurs besoins quand les parents deviennent trop âgés pour travailler. Une femme célibataire avec des enfants ou une femme divorcée est également mal perçue par la société laotienne. Il est souvent difficile pour une femme avec des enfants de se remarier, car les enfants sont une charge supplémentaire que les hommes préfèrent éviter. La population laotienne est très jeune puisque l’âge moyen était de vingt et un ans en 2010. Les hommes ont tendance à chercher une jeune épouse. Une femme âgée de trente ans est déjà considérée comme âgée et elle trouvera plus difficilement un mari qu’une jeune fille de vingt ans. L’importance accordée au cercle familial se vérifie dans le rapport à la religion. Les fillettes et les jeunes femmes fréquentent régulièrement le monastère lors des cérémonies au monastère ou dans l’espace familial lorsque les moines sont conviés à célébrer un événement tel que la construction d’une nouvelle maison. Lors d’une observation participante en 2006 dans la province de Vientiane, j’ai pu constater que la présence des femmes est généralement la plus importante lors de l’offrande de nourriture aux moines le matin, une première fois pendant la quête prandiale à l’aube puis, une seconde fois, un peu avant midi au monastère. C’est essentiellement à ces occasions que les femmes reçoivent un enseignement. Lors de la cérémonie de célébration des nouveaux novices, ceux-ci lisent un texte appelé anisong buat les avantages de l’ordination où ils remercient leurs parents en leur transférant des mérites. Ce texte prend son origine dans un mythe racontant les mérites acquis par une mère qui permit à son fils de devenir novice. Cette histoire aurait été racontée par le Bouddha lorsqu’il vivait près de Savatthi en Inde. Un jeune homme, le prince Malinda, voulait se faire ordonner, mais ses parents ne respectaient pas les Trois Joyaux et suivaient de fausses croyances. Son père était un chasseur et un homme cruel. Face aux refus de ses parents, il était très triste. Après sept jours, sa mère ne put supporter plus longtemps la tristesse de son fils et l’autorisa à être ordonné. Il fut immédiatement heureux et demanda à sa mère de le faire entrer dans la communauté sous la direction d’un maître. Sa mère continua ses tâches ménagères. Un jour, alors qu’elle cherchait du bois dans la forêt, elle se sentit fatiguée et s’arrêta pour se reposer. Elle eut envie de dormir. C’est alors que lui apparut un servant de Yama, le seigneur de l’enfer. Il lui demanda si elle avait produit des mérites dans le monde des hommes. Elle répondit Non ». Alors, il lui annonça qu’il l’emmènerait en enfer. Quand elle vit les flammes de l’enfer, elle dit que la couleur était belle comme la couleur de la robe de son fils. Le serviteur de Yama consulta les registres et trouva que la femme n’avait commis que des actions de démérites en suivant de mauvaises vues. Il frappa trois fois sa bouche avec un morceau de bois et il l’emporta aux portes de l’enfer. À ce stade-là, une fleur de lotus en or grosse comme la roue d’une charrette apparut. Elle protégeait la mère des flammes de l’enfer. Étonné, le serviteur de Yama la ramena dans le monde des humains et il lui dit qu’il ne comprenait pas puisque les registres montraient qu’elle avait commis des actes déméritant. La femme lui dit qu’elle n’avait pas observé les préceptes, mais qu’elle avait fait ordonner son fils puis elle raconta cela à son fils. Il réalisa qu’en prenant l’ordination, il avait aidé sa mère. Ensuite, il pensa qu’il deviendrait moine pour aider son père. Après avoir été ordonné bhikkhu, il suivit la Loi pali. Dhamma de manière stricte en étudiant les textes et en pratiquant la méditation. Peu de temps après, son père mourut et à cause de ses mauvaises actions, il devint un fantôme. Il fit connaître son état à son fils qui lui apporta de la compassion. Après avoir reçu les offrandes du matin, il transféra des mérites à ses parents par la pratique du yat nam libation d’eau. En résultat de ces actes, le père fut libéré de son état et il renaquit en tant qu’être céleste au paradis. Sa mère atteignit aussi la même place dans le paradis tāvatimsa. Les mérites de leur fils leur assuraient d’y vivre pour longtemps. Lors de la cérémonie de promotion de Kuba Kham Ngoen, chef du clergé de la province de Bokéo, au rang le plus élevé du clergé ayatham, un enseignement fut donné par les moines aux villageois. Les valeurs de respect et d’amour filial furent au centre des enseignements. L’amour envers la mère fut davantage traité. Les moines demandèrent aux enfants laïques de s’excuser auprès de leurs mères pour les fautes qu’ils avaient pu commettre envers elles. Pour s’en excuser, ils offrirent des fleurs et lurent un texte rendant hommage à la mère. Les enfants se prosternèrent devant leurs mères, parfois le père, et ceux qui n’avaient pas de parents agirent de la même façon devant d’autres parents. Les enfants et les mères furent nombreux à pleurer, car d’après un moine du monastère, elles n’avaient jamais vu leurs enfants venir s’excuser de la sorte. Aussi, la méditation fut enseignée durant ces sept jours. Selon ce même moine, elle permet d’apporter des solutions aux problèmes de la vie courante. À la fin de la semaine, chaque participant volontaire était invité à venir exprimer publiquement ce qu’il avait ressenti lors de cet exercice. Enfin, le respect de toute vie, qu’elle soit humaine, animale ou végétale, est au cœur des enseignements reçus par les familles. Ainsi, de nombreuses plantes furent plantées ou arrosées dans le monastère de Doi Daeng. Photos 1 et 2 – L’enseignement donné aux laïcs Photo 1 Après la lecture d’un texte par les enfants pour s’excuser de leurs fautes, les enfants et les mères, émus, se prirent dans les bras pour se consoler. On peut apercevoir à l’arrière-plan d’autres mères et enfants se consolant. Photo 2 Les collégiennes se joignent à leur professeur pour arroser une plante. L’acte est accompagné par une prière du moine. Clichés Souvanxay Phetchanpheng Dans votre thèse, vous parlez du système de sémiose, et vous évoquez notamment l’échelle posturale-sexuelle de Hall dans cette analyse » p. 582. Pouvez-vous présenter cet exemple précis ? La proxémique étudie la manière dont l’homme structure inconsciemment le micro-espace, la distance entre les hommes dans les transactions quotidiennes. Hall 1963 a créé un système de notation du comportement proxémique composé de huit échelles sensorielles parmi lesquelles j’ai notamment retenu l’échelle posturale-sexuelle afin de noter le genre masculin ou féminin des individus en interaction et leurs positions debout, assise ou couchée. Dans une classe de collège, j’avais observé et filmé un bonze qui enseignait la méditation. Une sémiose sociale, ou les signes indiquant une façon d’être ensemble, est repérable par la distance instituée entre les élèves. La façon d’agir ensemble est marquée par une séparation entre certains élèves et entre les groupes d’élèves et le bonze en sa qualité de professeur. Le photogramme montre les distances entre les élèves d’une classe publique ; on constate qu’une séparation est effectuée entre les garçons et les filles. Les deux colonnes du milieu sont occupées uniquement par des garçons tandis que dans la colonne de droite sont assises les filles. Les binômes groupes de deux filles sont par ailleurs distants de la mesure d’une largeur de table. L’agencement matériel de la classe les tables et les bancs crée une distance personnelle entre chaque rangée. C’est ce que représente la flèche rouge dans un rapport frontal et les flèches bleues dans un rapport latéral. On peut donc supposer que les distances instituées par l’institution scolaire tendent à écarter les élèves physiquement et socialement. Le moine se trouve à une distance sociale sur un mode proche par rapport aux élèves. Selon Hall, il s’agit par exemple d’une distance propre à une situation de travail. On constate que le moine se situe à une distance plus rapprochée du groupe de garçons, assis dans les deux colonnes du milieu, que du groupe de filles, toutes assises dans la rangée de droite. Le code monacal pali. vinaya interdit le contact ou le toucher entre les moines et les femmes. Peut-être la distance plus grande marquée entre le bonze et le groupe de filles traduit-elle cette règle intériorisée par le moine et les jeunes filles ? Mais quel peut être la conséquence d’une telle distance interpersonnelle entre le moine et les élèves sur l’efficacité didactique dans cette situation d’enseignement ? Il est important de voir en quoi le moine organise au mieux dans le temps et dans l’espace l’étude par tous les élèves d’un contenu. Dans cet exemple, l’incidence de la distance interpersonnelle instituée par la règle monacale interdisant le contact homme/femme semble a priori nulle puisque le moine, par sa position de face, sa voix et ses gestes démonstratifs, indique à tous les élèves ce qu’ils doivent faire. Il me semble important de retenir de cette sémiose que la séparation des genres est instituée dans la classe et que le comportement social des adolescents serait notamment appris ou bien maintenu à condition d’être la résultante d’un apprentissage préalable celui transmis par la famille et le groupe villageois refusant des distances intimes entre les hommes et les femmes dans des espaces publics. La séparation entre les hommes et les femmes est instituée et elle se renforce dans les lieux d’apprentissage comme la classe d’école publique ou encore le monastère où les jeunes garçons apprennent notamment une sociabilité masculine. Photo 3 – Enseignement de la méditation dans une classe de collège Classe de collège public à Mueang Tone Pheung. Les élèves sont initiés à la méditation par le bonze Sengkeo Cliché Souvanxay Phetchanpheng Cette distance instituée entre les hommes et les femmes et entre les femmes et les moines, ou les représentants du Bouddha, a été observée lors de la cérémonie de Pha Vet. En septembre 2011, dans un village du district de Nambak province de Luang Prabang, de nombreux villageois sont venus faire acte d’offrande au moine et aux novices. L’aumône eut lieu dans la cour du monastère. La répartition des places dans l’espace montre une séparation entre les genres. On pourrait aller plus loin et montrer à l’aide de la proxémique que les catégories d’âges sont également respectées selon les positions dans cet espace. L’offrande suit un ordre précis dans lequel les hommes commencent à donner. Le moine et les novices font le tour du temple. Photos 4 et 5 – Offrande Sur ces photogrammes, on retrouve au premier plan une rangée d’hommes qui fait acte d’offrande et en arrière-plan une rangée de femmes attendant leur tour. Clichés Souvanxay Phetchanpheng Photos 6 et 7 – La place des hommes et des femmes lors de l’offrande Une rangée de femmes met des dons dans les sébiles des novices. Les deux novices sont accompagnés de deux jeunes garçons qui aident à désemplir les sébiles des nombreux mets offerts. À la fin des donations, les moines récitent la formule sapi » aux fidèles. Ensemble, les hommes restent accroupis avec les mains jointes au front en signe d’acceptation du transfert de mérites et de respect envers le caractère sacré des mots et des moines. Clichés Souvanxay Phetchanpheng Il existerait une double sociabilité, masculine et féminine, et une séparation instituée dans les rapports hommes/femmes au sein du monastère. L’intérieur du vihan bâtiment de culte est découpé en trois espaces. Les moines et les novices sont assis au plus près de l’autel. Près d’eux se trouvent assis les hommes ou les pères de famille. Les femmes, dont des mères de famille, les grand-mères et les jeunes filles, occupent constamment les côtés de la salle même lorsque les hommes sont moins nombreux. La présence des moines et de deux hommes suffit à ce que les femmes conservent leurs positions habituelles dans l’espace du vihan. Les places et les rangs sont institués, l’ordre des choses et les relations hommes/femmes sont maintenus. Les jeunes garçons et les jeunes filles apprennent les codes de comportements avec autrui en intégrant notamment les distances respectables entre hommes et femmes selon les situations sociales. Le Laos serait un des derniers pays d’Asie du Sud-Est à entamer sa transition démographique et la moyenne d’âge de sa population est seulement de vingt-deux ans en 2015. Pouvez-vous nous décrire la manière dont les jeunes parents et leurs enfants en âge d’être scolarisés négocient les modes d’apprentissages traditionnels avec leurs aspirations plus modernes ? Avec quelles instances les monastères partagent-ils des fonctions ou entrent-ils en concurrence ? Cela génère-t-il des conflits ou des négociations dans les relations familiales ? Lors d’une étude réalisée entre 2014 et 2015 dans trois régions tai lue du Nord-Laos province de Bokéo, Luang Namtha et Luang Prabang, les parents interrogés favorisent généralement l’instruction publique. La diminution progressive des effectifs de monastères confirme cette tendance. Parmi ces familles, certains parents apprécient que leurs enfants suivent une double formation celle du monastère et celle de l’école publique. Généralement, les garçons entrent au monastère à la fin du cycle primaire, c’est-à-dire vers l’âge de dix ans. L’admission à la vie monastique n’empêche pas les novices de continuer leur scolarité. J’ai observé que les familles tai lue opèrent des stratégies de formation en partie déterminées par les conditions socio-économiques locales. Parallèlement au choix d’envoyer leurs jeunes garçons au monastère pour des raisons religieuse et culturelle apprendre le tham ou l’écriture servant à composer les textes religieux ou profanes, devenir une personne mature, connaître les pratiques religieuses du village, etc., les parents font également ce choix pour permettre à leurs enfants d’accéder plus facilement à des études secondaires complètes tout en espérant qu’ils saisissent des opportunités professionnelles à la fin de leur scolarité. En plus des motivations religieuses, il semblerait que les parents opèrent des stratégies pour leurs enfants en termes d’entrée et de sortie du monastère en fonction des conditions économiques de leurs familles. Ce sont souvent les familles les plus pauvres et les plus touchées par les changements économiques, qui font alors le choix d’envoyer leurs enfants au monastère. La comparaison entre les savoirs issus de l’institution publique et ceux de l’institution monacale permet de mieux percevoir l’attitude des familles par rapport à l’éducation de leurs enfants. Un chef de village dans la province de Luang Prabang rapportait Après avoir mangé au monastère, les novices vont à l’école. Ils peuvent étudier l’économie, l’informatique, les mathématiques. Ils vont étudier cela. Le plus important, c’est d’étudier à l’école. C’est mieux. Au monastère, on apprend à réciter les formules, à lire le tham. Il y a plusieurs niveaux de connaissance, d’intelligence, et on les apprend aussi à l’école. » Généralement, les familles estiment que ces deux systèmes d’éducation sont complémentaires. Cette idée se retrouve dans le discours de Kuba Kham Ngeun, le chef du clergé bouddhiste de la province de Bokéo Un laïc qui a fait des études de médecine et qui n’a jamais été ordonné, il ne sait pas quelle est la voie à suivre. Il pense à vouloir, à désirer. Il veut prendre, mais il donne peu. Il ne veut pas aider les autres. C’est pourquoi on dit que quelqu’un qui n’a pas été ordonné est dip cru, ce qui n’est pas mûr. C’est comme un fruit vert qu’on mange, c’est acide et on a ensuite mal au ventre. Ce n’est pas seulement connaître beaucoup de choses et avoir très bien étudié qui donne le savoir. Si on connaît le chemin de l’intérieur [celui appris dans un monastère] et celui de l’extérieur [celui appris à l’extérieur du monastère], c’est parfait. » On remarque que l’attitude des familles à l’égard de l’éducation de leurs enfants est relativement proche de celle des familles lue de Chine. Selon Li et Moore 2014, les familles lue de Chine chercheraient un équilibre entre l’éducation monacale et l’instruction publique chinoise, car ce compromis servirait leurs intérêts, basés à la fois sur l’avenir professionnel de leurs enfants et sur la perpétuation des traditions. La jeune génération de moines et de novices d’aujourd’hui n’est plus seulement motivée par une vie exclusivement centrée sur la pratique religieuse, mais elle est également attirée par les possibilités de mobilité sociale qu’offre le réseau des monastères. Même si elle représente un enseignement moderne » pour les familles, la scolarisation publique au sein du village ou du chef-lieu du district ne permet pas toujours à leurs enfants d’accéder à des professions différentes de celles des parents. En empruntant le réseau de monastères, du village à la ville, nombre d’entre eux ont réussi, contrairement à leurs aînés, à poursuivre des études supérieures. L’éducation monastique et ses réseaux supra-villageois, leur a permis de poursuivre des longues études et d’expérimenter une vie nouvelle en dehors de leur village d’origine pendant plusieurs années. L’accès à l’enseignement secondaire est très difficile pour une majorité de jeunes laotiens. Selon les chiffres de l’UNICEF, si le taux net de scolarisation de l’école primaire pour les garçons et pour les filles en 2012 est respectivement de 98,2 et 96,4 %, le taux net de scolarisation à l’école secondaire chute très vite à 44,7 % pour les garçons et à 44,6 % pour les filles. Le Laos consacre pourtant 12 % des dépenses publiques à l’éducation 2011. Face aux difficultés d’accès à l’enseignement secondaire, quel rôle les monastères occupent-ils ? Groupe majoritaire au Laos, les Lao sont de moins en moins nombreux à entrer au monastère pour se former, car ils préfèrent suivre un enseignement laïque. Si cette tendance est vraie pour les Lao, on ne peut pas en dire autant pour des groupes minoritaires pratiquant le bouddhisme tels que les Tai Lue du Nord-Laos. La majorité des jeunes garçons des villages de l’ethnie tai lue, représentant à peine 3 % de la population en 2005, continue, elle, à se faire ordonner, préférant suivre à la fois une formation au sein du monastère et à l’école. Depuis 1999, le nombre croissant d’établissements scolaires pour moines et novices montre la vitalité du système d’enseignement secondaire dispensé par le monastère. Les effectifs dans ces écoles de monastères ont augmenté notamment au niveau du lycée et de l’université. Ils sont passés ainsi de 1 199 élèves au lycée en 1999 à 2 178 élèves en 2004. En 1999, le nombre de moines suivant des études universitaires était de 188 avant qu’ils ne passent à 247 étudiants en 2004. Mais c’est au collège que le nombre de moines et novices est le plus important puisqu’on comptait un total de 12 333 élèves entre 1999 et 2004 contre seulement 2 083 élèves en primaire durant cette même période. Ce fait est certainement corrélé à l’insuffisance de classes ou à l’absence de collèges dans de nombreux villages. À Mueang Sing, district situé au nord du Laos, la scolarisation au collège atteint 60 % alors qu’elle est de 95 % dans le primaire. La déscolarisation au niveau du secondaire est souvent due à des manques de moyens financiers des familles pour permettre la poursuite des études ou bien à des difficultés d’accès au collège. Soit le collège est trop éloigné et il n’y a pas de dortoirs mis à la disposition des élèves, à la différence des collèges intégrés aux monastères, soit il ne comporte pas l’ensemble des niveaux. Ce système d’enseignement par le monastère profite bien aux jeunes garçons des villages, mais nullement aux jeunes filles puisque l’ordination des femmes n’est pas permise. Contrairement à ce qui est observé, par exemple dans les travaux de Nicola Schneider, sur les monastères au Tibet, ou dans ceux d’Ester Bianchi sur l’ordination en Chine, il n’existe pas de processus similaire au Laos. Un monastère est une communauté de moines hommes ou de moniales femmes, on dit aussi religieuses voués à la prière et au travail, dans la chasteté et l'humilité. On rencontre des monastères dans les chrétientés catholique et orthodoxe ainsi que dans d'autres religions comme le mot vient du grec monakhos solitaire parce que les premiers chrétiens qui vouèrent leur vie à la prière étaient des ermites isolés dans le désert d'Égypte comme saint Antoine le Grand. Il est synonyme de couvent, qui vient du latin convenire, se rassembler. Parmi les monastères ou couvents de l'Église catholique, on distingue généralement les simples prieurés, avec un prieur à leur tête, et les abbayes, dirigées par un abbé du mot araméen abba, qui signifie père et d'où vient aussi le mot pape.Les monastères bénédictins, fidèles à la règle de Saint Benoît de Nursie, sont fondés à l'écart des villes, généralement dans des fonds de vallée que les moines ont soin de défricher et mettre en valeur avec le concours de frères convers du latin conversus, converti, en charge des tâches domestiques, ainsi que de serfs ou de paysans libres. Les enfants confiés aux monastères en vue de devenir moines sont appelés oblats du latin oblatus, offert. Les moines eux-mêmes se consacrent à la prière et au travail essentiellement la copie de manuscrits. Parmi les monastères de cette sorte, relevons le Mont-Cassin ou Monte-Cassino, entre Rome et Naples, Cluny, en Bourgogne, le mont Saint-Michel, près d'Avranches, Fontevraud ou Fontevraut, près de Saumur, la Chaise-Dieu, en Auvergne, et Clairvaux, en Champagne...Les croisades entraînent aussi la création au XIe siècle d'ordres monastiques combattants, avec des moines-chevaliers Templiers, chevaliers Teutoniques,.... Le développement des villes marchandes, au XIIIe siècle, suscite enfin la création d'ordres mendiants, voués à la prédication et non plus à la prière en communauté, tels les franciscains et les dominicains. Avec la promulgation de la constitution apostolique Praedicate Evangelium», les structures de certains organismes du Vatican changent le nouveau dicastère change son ancien nom de congrégation, dont nous avons présenté ces derniers mois l’histoire, les objectifs et le bilan de sa mission». Alessandro De Carolis - Cité du Vatican La vie consacrée dans l'Église est une véritable galaxie. Ordres anciens, instituts plus récents, communautés féminines et masculines, tous unis par le fil rouge» de l'Évangile vécu sine glossa, à la lumière d'un charisme spécifique. La Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a pour tâche de maintenir unis les fils de ce macrocosme bigarré, même dans les aspects les plus délicats de la vie interne des instituts. Le cardinal João Braz de Aviz dirige le dicastère depuis onze ans. La collaboration de l'archevêque secrétaire José Rodríguez Carballo et le travail d'une quarantaine de fonctionnaires, qui sont l'expression des différentes formes de vie consacrée, sont inestimables. Tous travaillent avec le soutien d'un budget de mission qui, selon les données officielles, s'élevait en 2021 à 3 millions d'euros. Au micro de Vatican News, le Cardinal présente l’activité de la Congrégation. Chargée de promouvoir et de réglementer toutes les formes et expressions de la vie consacrée, la Congrégation prend le pouls de la situation de la vie consacrée dans le monde. Quel est son état de santé aujourd'hui, dans un contexte culturel de plus en plus sécularisé et peu enclin à comprendre la valeur des choix intégraux et définitifs ? De notre observatoire, il ressort une grande et belle mosaïque de la vie consacrée. Nous ne pouvons pas donner une évaluation uniforme car les réalités sont vraiment très différentes l’une de l’autre. S'il est vrai que dans certaines sociétés et cultures, la sécularisation semble amoindrir la signification d'une vie donnée pour toujours aux autres et au Seigneur, il est également vrai qu'il existe des cultures et des sociétés dans lesquelles la valeur de la communion et son caractère définitif ont encore un poids significatif. C'est pourquoi il existe autant de nuances et qu’elles augmentent en lien avec la mobilité des personnes consacrées d'un continent à l'autre. La vue d'ensemble renvoie de l'espérance et du partage car il y a beaucoup de personnes consacrées dans les différentes formes de vie consacrée qui vivent leur vie dans la joie. Dans l'ensemble, la vie consacrée est en bonne santé. Nous avons dit et nous confirmons que le pontificat du Pape François, et la personne même d'un Pape issu du monde religieux, a donné une impulsion vers une nouvelle prise de conscience et une ouverture, jusque dans les contextes sécularisés dans lesquels vivent de nombreuses personnes consacrées. C'est précisément dans plusieurs de ces contextes que la vie consacrée apparaît comme une véritable prophétie. L'entrée de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA Vous êtes responsable non seulement des ordres et des congrégations religieuses, mais aussi des instituts séculiers, des sociétés de vie apostolique, des communautés monastiques et des vierges consacrées. Quelle est la structure de la Congrégation et comment est organisé le travail du personnel? Quels sont les coûts et dans quelle mesure répondent-ils aux éléments du budget de mission» du dicastère? Le dicastère compte cinq bureaux entre lesquels est réparti le service qu’il rend aux différentes formes de vie consacrée. Évidemment, étant donné le nombre beaucoup plus important de religieux par rapport aux autres formes, deux bureaux s'occupent exclusivement des religieux et des religieuses, l'un s'occupant de la gouvernance et l'autre de la discipline. Un autre bureau est spécifique à la vie contemplative des femmes, et un autre regroupe les autres formes les sociétés de vie apostolique, les instituts séculiers, l'ordo virginum, les instituts dits nouveaux pour lesquels nous n'avons pas encore de clarté théologique et juridique, et les ermites. Enfin, il existe un bureau qui s'occupe des questions générales qui touchent à la vie consacrée, mais pas celles des instituts individuels, pour lesquels le bureau assure la liaison avec les conférences des supérieurs majeurs et les conférences épiscopales. Une quarantaine de fonctionnaires expriment l'universalité de la vie consacrée, tant par leur provenance d'origine que par leur vocation religieuse, institut séculier, ordo virginum. Chaque agent est affecté à un bureau, mais il y a une large collaboration tant au niveau des thématiques, qui concernent souvent plus d'un bureau, qu'au niveau de la langue, car les traductions des documents que nous recevons ou envoyons sont faites par les agents eux-mêmes et il est évident que chaque bureau ne peut pas avoir un agent par langue. Dans les bureaux de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA le budget de la mission? Tant qu'il a été possible de voyager, le cardinal préfet et l'archevêque secrétaire ont visité de nombreux pays pour porter la voix du Pape aussi près que possible aux hommes et femmes consacrés du monde. Nous sommes vraiment un dicastère en sortie! Cela a évidemment des coûts, et pas seulement économiques. Depuis l'Année de la vie consacrée qui a débuté fin novembre 2014, nous avons organisé différentes conférences et des symposiums internationaux sur les questions qui interpellent la vie consacrée. Nous avons également réalisé plusieurs publications traduites dans les principales langues, et poursuivi la publication du magazine semestriel Sequela Christi. L'école biennale de magistère et de droit sur la vie consacrée, avec le concours de professeurs externes et internes au dicastère, continue à offrir de nouveaux programmes. C'est l'offre éducative de notre Studium ou école interdisciplinaire pour la formation au magistère ecclésial et au droit canonique sur la vie consacrée dans l'Église. Depuis deux ans, les cours sont également proposés en anglais aux étudiants kenyans pendant l'été, tandis que depuis cette année, nous sommes en modalité délocalisée et avons offert la possibilité à une centaine d'étudiants vivant en Afrique de suivre les cours en anglais. Dans le bureau du préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA En matière de gestion économique, un thème particulier sur lequel votre réflexion s'est concentrée ces dernières années est l'administration des biens des instituts religieux. Est-il possible de combiner charisme et argent ? Et quelles sont les indications et les lignes opérationnelles suggérées par la Congrégation aux communautés de personnes consacrées ? Il est non seulement possible mais nécessaire de combiner charisme et argent. C'est l'un des grands défis de la vie consacrée aujourd'hui. Chaque charisme s'incarne dans une époque particulière et se manifeste par des choix, des actions, des œuvres, c'est pourquoi il est étroitement lié à la vie et donc à un discours économique. Pour vivre et agir, il faut des moyens, y compris économiques! Le dicastère a mis l'accent sur le fait qu'il ne faut pas identifier le charisme avec les œuvres. S'il est vrai que le charisme se traduit par la vie et que la vie change, les œuvres peuvent aussi changer lorsqu'un institut ne sait pas comment s'adapter à ce changement, il risque de se concentrer uniquement sur l'aspect économique, c'est-à-dire sur les fonds pour soutenir les œuvres. Nous avons vu que dans ces cas, afin de sauver les œuvres, de nombreux membres peuvent perdre leur vocation et mettre en danger le charisme lui-même. L'économie, comme le dit souvent le Pape François, doit servir et non gouverner. L'économie doit être au service de la mission et du charisme. C'est pour cette raison que la dimension économique doit faire partie du patrimoine de formation de chaque personne consacrée, religieux, religieuse, et pas seulement de l'économe une bonne compréhension du phénomène économique est nécessaire, mais aussi une formation qui donne des compétences. En ce qui concerne les œuvres, le dicastère a toujours souligné, en premier lieu, la signification évangélique des œuvres, pour ensuite mettre en évidence leur durabilité charismatique, personnelle et économique. C'est pourquoi, de plus en plus souvent, le dicastère insiste sur la nécessité d'aborder cette question en étant conscient qu'il faut être préparé, utiliser des outils et des personnes compétentes et ne pas faire une économie artisanale». En 2018, notre dicastère a publié le document L'économie au service du charisme et de la mission dans lequel des orientations précises sont données sur l'économie et la vie consacrée. Dans les bureaux de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA Le récent document Le don de la fidélité et la joie de la persévérance a recueilli les fruits de la dernière session plénière du dicastère, consacrée au problème de l'abandon, que le Pape François lui-même a décrit comme une hémorragie qui affaiblit la vie consacrée et la vie même de l'Église». Quelle analyse est faite de ce phénomène et quels sont les moyens proposés pour y faire face ? Le thème dit des abandons est dans la réflexion du dicastère depuis un certain temps le document cité est le fruit d'une assemblée plénière de janvier 2017. Depuis lors, nous avons examiné le phénomène dans son ensemble et constaté que plusieurs raisons peuvent l'expliquer un manque de vocation non reconnu; un manque de formation, surtout au niveau affectif et communautaire; une profonde déconnexion entre la formation initiale et la formation continue; une vie communautaire qui ne renforce pas l'appartenance mais qui tend à l’affaiblir; un réel manque de foi et de spiritualité profonde; un service d'autorité non vécu de manière évangélique; l'incapacité d'accompagner et la mauvaise formation des formateurs ou la simple improvisation; une certaine sécularisation qui traverse certains instituts et communautés. Nous n'avons pas de recettes pour résoudre cette situation, mais nous avons indiqué des pistes qui font référence à la centralité de la communauté et par conséquent à la nécessité de rester centré sur Dieu. D'autre part, nous pensons que le phénomène des abandons appelle à une révision en profondeur des parcours de formation et à un discernement vocationnel plus précis. À partir de Vultum Dei quaerere, publié en 2016, la vie contemplative a été affectée ces dernières années par des changements importants, notamment au niveau normatif. Quelles sont ces exigences et en quoi consistent-elles ? La vie contemplative dans l'Église s'est beaucoup développée et a beaucoup évolué au cours des soixante dernières années. Depuis Sponsa Christi, promulguée en 1950, jusqu'à aujourd'hui, la vie contemplative a subi et joui de nombreux changements et transformations. Ces changements de la vie, du monde et de l'Église, avec le grand événement du Concile Vatican II, ont produit des styles, des formes, des modalités, des pratiques, ... que les normes actuelles de la vie contemplative n'enregistraient pas, ou qui devaient souvent être réglementées comme des exceptions». L'essentiel n'avait pas changé, tandis que ce qui le pouvait avait subi des changements et des modifications. Cela a motivé l'Église, avec la Constitution apostolique Vultum Dei quaerere 2016 et son Instruction Cor Orans 2018, pour produire un mouvement normatif en vue de réguler les changements, bien consciente que la norme suit la vie. Ces documents sont également une manifestation de la grande appréciation de l'Église pour la vie contemplative. Les changements les plus significatifs, pour résumer brièvement, seraient premièrement, l'importance des femmes consacrées dans l'Église. Pour cette raison, la mère fédérale a maintenant reçu l'autorité d’effectuer une visite canonique, avec l'ordinaire, aux monastères de sa fédération. Dans le même sens, le rôle de la mère abbesse ou prieure, qui est assimilée à une supérieure majeure comme les provinciales dans la vie apostolique, et donc avec l'autorité de réguler et d'accompagner certaines structures dans la vie des sœurs dispense de clôture, permission d'exclure une sœur pour un an... est encore plus important. Un autre point important est qu'elles ne sont pas simplement appelées moniales cloîtrées, car ce n'est pas le cloître qui détermine et identifie cette forme de vie dans l'Église dans son ensemble, mais elles sont appelées moniales contemplatives ou sœurs contemplatives. L'identité de cette forme de vie évangélique dans l'Église doit être vue dans sa totalité et dans les éléments essentiels qui la définissent, et non pas simplement à partir du cloître, comme moyen de contemplation. Dans les archives de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA Les douze éléments indiqués dans la constitution apostolique Vdq représentent aujourd'hui l'objet de discernement et de révision dispositive pour les sœurs. Ce sont la formation, la prière, la centralité de la Parole de Dieu, les sacrements, surtout l'Eucharistie et la pénitence, la vie fraternelle en communauté, l'autonomie, la fédération, la clôture, le travail, le silence, les médias, l'ascèse. La question de l'affiliation à un monastère autonome est un autre changement significatif, lorsque l'autonomie de vie réelle est perdue, soit en raison d'une diminution du nombre de personnes, soit en raison d'une incapacité à être une communauté formatrice. L'affiliation a lieu pour réformer et revitaliser la vie d'un monastère qui a perdu son autonomie, ou pour accompagner sa suppression. Dans la nouvelle législation, l'autonomie n'est pas comprise comme un isolement, mais dans un contexte de relations avec les autres monastères de son propre ordre fédération ou congrégation et avec la vie consacrée en général, voire avec la vie de l'Église particulière. Et pour favoriser cette véritable autonomie, des conditions sont fixées, comme le nombre de moniales dans un monastère, la capacité de gouvernement et de formation, tant permanente qu’initiale, ou par exemple la capacité de mener une vie liturgique qui continue à être un signe de service dans l'Église et dans le monde. Et en même temps, des indications sont données pour éviter l'isolement d'un monastère. Les communautés religieuses féminines, qui représentent plus des deux tiers du monde des personnes consacrées, demandent aujourd'hui considération et dignité, représentant un défi pour toute l'Église. Quelles réponses sont apportées par le dicastère? Je crois que le changement même du droit des contemplatives, auquel j'ai fait référence précédemment, est révélateur de la réponse du dicastère à la considération et à la dignité des femmes. Dans notre dicastère, depuis quelque temps, nous avons des femmes à des postes importants sous-secrétaire, chef de bureau, ce qui signifie, par exemple, qu'au congrès, où nous discutons de sujets sensibles et importants, les voix des femmes sont entendues au même titre que celles des hommes. Il en va de même pour les occasions où le dicastère doit confier des tâches spéciales assistants, commissaires à quelqu'un qui puisse accompagner une situation de crise. Là aussi, nous veillons à nommer une femme pour accompagner un institut féminin. Nous ne pourrons continuer sur cette voie que si les femmes elles-mêmes sont les premières à prendre conscience de leur dignité et à maintenir une saine liberté sans tomber dans l'attitude de cléricalisme que le Pape a très bien décrite. La chapelle de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostoliques CIVCSVA Le phénomène dramatique des abus sexuels, comme celui des abus de pouvoir, a également concerné le monde des personnes consacrées. Comment la perception de cette réalité évolue-t-elle dans l'Église et quel rôle la vie religieuse joue-t-elle dans ce parcours de purification et de renouvellement? Ce qui a été dit sur le rôle des femmes s'applique également à la question des abus sexuels, de pouvoir et spirituels le Pape François s'est engagé sur un chemin qui ne permet pas de faire marche arrière. Si auparavant nous avions une attention particulière pour aider et parfois protéger mais toujours avec l'intention d'aider la personne ou l'Eglise elle-même ceux qui commettaient l'abus, aujourd'hui la voie est d'avoir une attention et un soin à la fois de ceux qui ont subi l'abus et de ceux qui l'ont commis. Ceci a mis l'Église à se positionner de plus en plus face à cette situation dramatique non pas avec crainte mais avec un désir de proximité, et c'est pourquoi elle n'a pas honte d'en parler et de reconnaître ces crimes. Bien sûr, le chemin est long et c'est un chemin qui interpelle évidemment la vie consacrée, tant masculine que féminine. La réponse des religieux et religieuses a été de faire face ensemble aux problèmes. Cela a été une occasion de créer une communion entre les différentes institutions. Je fais référence au fait que, dans de nombreux pays, les conférences des supérieurs majeurs, souvent avec les conférences épiscopales, ont élaboré des protocoles. La combinaison de ces situations avec les parcours de formation a constitué une autre importante étape. De nombreux instituts ont en effet considéré la situation au niveau formatif, tant en termes de prévention et d'accompagnement en cas d'abus, qu'en termes de formation des supérieurs appelés à gérer ces situations avec des mesures spécifiques. Pour nous, personnes consacrées, la question des abus, sexuels et de pouvoir, est une thématique à laquelle nous devons prêter une grande attention. Pour cette raison, notre dicastère dispose d'une commission ad hoc pour traiter de tels cas. Chaque paroisse est libre de vous demander des documents pour l’inscription au baptême. D’ordinaire, votre paroisse vous fournit un formulaire à remplir avec les informations suivantesIl est possible que la paroisse vous demande également votre livret de famille chrétienne si vous en avez un celui qui vous a été fourni à l’issue de votre mariage et une enveloppe timbrée portant votre nom et vos coordonnées. Celle-ci servira à vous retourner votre livret complété chez vous s’il ne vous est pas remis au moment de la signature des registres. Sur le même thème

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